À L’ENDROIT OÙ COHABITENT LA VILLE ET SON CAMPUS UNIVERSITAIRE, DEUX ÉLÉMENTS ENTRENT EN TENSION : UN DOUBLE FLUX D’EAU JAILLIT DE L’AGRANDISSEMENT D’UNE PIERRE CALCAIRE AUX ALLURES DE VESTIGE, TROUVÉE PAR L’ARTISTE IL Y A UNE DIZAINE D’ANNÉES AUX ABORDS DES FALAISES CRAYEUSES D’ÉTRETAT.
Œuvre-fontaine dans laquelle l’eau coule mais ne stagne jamais, Niki joue du double-sens, cher à Didier Marcel. Contrepoint organique au dessin rationnel des bâtiments d’Auguste Perret, la pierre trouvée moulée en béton a des caractéristiques anthropomorphes : elle évoque la Vénus de Willendorf ou Victoire de Samothrace.
Entre ville et université, entre avenir et passé, l’œuvre convoque d’un même élan la déesse grecque de la Victoire, la célèbre marque sportive qui en adopta le nom, mais aussi la célèbre artiste Niki de Saint-Phalle et ses emblématiques Nanas, faisant de l’intersection un croisement des styles et des époques.